Et chaque jour, les coquilles innombrables, les titres improbables et les erreurs inclassables participent un peu au moral des troupes.
Parfois, une de ces boulettes sort du lot et je me propose à l'occasion de peupler une petite série intitulée "Y a du Progrès".
Sans plus attendre, en voici la première perle (de pluie, ha ha)...
Dans l'édition du 8 septembre 2010, en page 5, un article sur les inondations en Cévennes est accompagné de quelques photos. Sur celle reproduite ici, on peut lire en légende: "Le pont du Gard à demi-noyé sous les eaux."
A l'attention des remarquables stagiaires du Progrès qui triment dur chaque jour pour nous présenter une information sous forme jetable, de ceux -- plumitifs ou non -- qui n'ont jamais vu le pont du Gard (même en photo) et surtout pour les non-comprenants qui connaissent vaguement l'aqueduc et, ayant lu l'article, pensent qu'il était vraiment, mardi, dans la flotte jusque là, voici à quoi ressemble le pont du Gard lorsque le Gardon est à une hauteur normale:
Le pont représenté dans le Progrès est bien un pont, et il est bien dans le Gard, ce qui suffit à conformer l'encart aux standards du journalisme apparemment en vigueur dans notre beau quotidien, mais il est à Sommières.
C'est le Vidourle et non le Gardon qui y passe et le pont qui l'enjambe doit culminer à moins d'une dixaine de mètres au-dessus du niveau de l'eau hors crue. (des photos de Sommières)
Le vrai pont du Gard, lui, avoisine les 50 mètres de haut. Pour noyer le pont du Gard "à demi", il faudrait une crue du Gardon de 25 mètres...
Selon un quotidien local (ouais, il faudrait vérifier là aussi, mais bon on va dire qu'ils ont bon) à propos de la crue du Vidourle à Sommières: "...pour l'instant, le fleuve a atteint la cote maxi de 2 mètres alors qu'il faut 2,50 mètres pour la cote d'alerte." (La Dépêche, 08/09).
1 commentaire:
marrant :D
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