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jeudi 12 juin 2008

Blues-Rock : en contournant les incontournables

Une playlist à écouter en lisant cet article (s'ouvre dans une autre fenêtre)
“It’s very hard if you like music at all not to admire Led Zeppelin”
Stephen Fry

(Si on aime un tant soit peu la musique, il est très difficile de ne pas admirer Led Zeppelin)
    Préambule: J'espère avoir le temps et le courage de faire de cette article le premier d'une série sur la musique.


DE QUOI QU'ON CAUSE?
    Du milieu des années 60 jusqu’au début des années 70, un style musical est né et s’est transcendé si vite qu’a l’image de nombre de ses représentants, il n’a pas survécu à son apogée.
    Le blues-rock est la réappropriation du blues dans ses textes et ses accords par des jeunes, souvent rebelles ou marginaux équipés de nouveaux jouets bruyants, versatiles et électriques.
    L’origine de ce nouvel élan musical est impossible à retracer sans remonter jusqu'à Willie Dixon ou Robert Johnson. Ce n’est pas ici notre propos de toute façon.
    De même, il y a de grands noms qu’il serait presque mesquin d’utiliser dans le simple but de remplir un bout d’écran.
    Qu’ils aient été dans l’ombre des sus-non-mentionnés, que leur gloire ait été trop éphémère ou simplement que leur renommée n’ait pas su dépasser leurs frontières ou leur temps, il y a pourtant certains groupes que la plupart des gens ne (re)connaissent pas comme des artistes majeurs du genre.

L'ANGLETERRE

    Un bon point de départ pour (re)découvrir le genre est l’Angleterre des Animals. Petit groupe de jazz anonyme de Newcastle, ils prennent plus tôt que les autres un tournant blues et rythm-and-blues avec l’arrivée d’Eric Burdon. L’autre nouveauté est l’énergie, voire la sauvagerie qu’ils expriment sur scène et qui leur vaudra leur nom.

    Le genre musical que ces groupes créent implique donc souvent l’énergie, la virtuosité et l’originalité d’un guitariste prépondérant. Parmi les moins souvent cités (à tort) Rory Gallagher fera les beaux jours du groupe Taste et Alvin Lee mènera Ten Years After vers les sommets de la scène anglaise. Pete Townshend poussera même Jimi Hendrix à brûler sa guitare au festival de Monterey pour rivaliser avec l’explosive performance des Who.

    Mais aucun de ces groupes n’est celui d’un seul homme et il est frappant aujourd’hui de remarquer à quel point cette époque à su réunir autant de talents ensemble.

LES ETATS-UNIS

    Alors que Led Zeppelin dominait le genre en angleterre, un groupe américain eut un succès énorme dès leur formation en 1969. En 1970, Grand Funk Railroad vend plus de disques que n’importe quel autre groupe américain. Ils partagent avec leurs homologues britanniques un son clair mais énergique, des rythmes léchés et entraînants et des solos endiablés.
    Et pourtant la concurrence ne manque pas outre atlantique. Jefferson Airplane, Big Brother and the Holding Company (que Janis Joplin quittera pour faire la carrière qu’on connaît), Canned Heat, Rare Earth, Iron Butterfly sont les contemporains sinon les prédécesseurs du Grand Funk. (Edit: Sans oublier Steppenwolf!)
Certains d’entre eux étoffent le genre d’ornements psychédéliques, folk, hard, glamour ou jazz.
    Le Grateful Dead de Jerry Garcia, sans doute l’un des plus grands guitaristes de l’époque fera de ce nouveau psyché-blues-rock le support des plus grandes performances scéniques de l’époque. Comparable au Fleetwood Mac (le groupe anglo-américain de Peter Green et Mick Fleetwood) des débuts, The Grateful Dead marquera part des prestations si longue qu’elles n’ont pu être enregistrées sur aucun medium de l’époque et si sensuelles et lyriques qu’elles ont poussées Michelangelo Antonioni à les inviter aux côtés de Pink Floyd pour écrire la bande originale de Zabriskie Point.

(C'EST PRESQUE FINI...)
    Déjà ce n’est plus tout à fait du blues-rock et si le genre n’est aujourd’hui plus guère qu’une page du passé, la musique contemporaine y a gagné une base solide dont sont issus autant de groupe différents que The Doors, The Velvet Underground, David Bowie, etc…

    Quelques noms moins connus se nourrissent aussi du blues-rock et de ces évolutions. Les canadiens de Black Moutain ou The Black Keys s’attachent avec succès à prolonger les fondamentaux du genre et au-delà des populaires Radiohead, Archive, Muse ou Nine Inch Nails, les courants rock alternatif ou post-rock voient émerger des groupes qui s’ils n’attirent pas l’intérêt de la foule pourraient bien à terme nous donner un renouveau underground de l’esprit des années 60. Parmi eux, Tortoise, Mars Volta, This Will Destroy You…

ET SI ON METTAIT DE LA MUSIQUE?
    La majorité des groupes mentionnés se doivent d’être écoutés en live, l’énergie déployée sur scène étant une des caractéristiques du genre. Voici néanmoins une liste très restreinte de morceaux illustrant l’article :

The Animals – Bring It On Home To Me
Taste – Sugar Mama
Free – Alright Now
Ten Years After – I’m Going Home
Grand Funk Railroad – We’re An American Band
Grand Funk Railroad – Mr Limousine Driver
Rare Earth – Get Ready
Iron Butterfly – In A-Gadda-Da-Vida
Grateful Dead – Dark Star
Steppenwolf - The Pusher
David Bowie – Life on Mars
The Black Keys – 10 A.M. Automatic

P.S.: dès que j'ai un moment, je mettrai des liens sur tout ces noms, mais n'attendez pas pour gurgl... glogl... gogrell... utiliser votre moteur pour en apprendre plus sur ces groupes et procurez-vous donc quelques-unes de ces chansons par tout les moyens que votre conscience vous autorise à utiliser.

4 commentaires:

Unknown a dit…

Et les Beatles, alors...?

Anonyme a dit…

le blues, le rock, le blues rock, et leurs satellites, c'est ici http://bluesland.zikforum.com/index.htm

prunette

Anonyme a dit…

Et voilà, j'ai lu jusqu'au bout...
On causait de Grateful dead avec Fabienne il y a quelques jours, et je ne me rappelais pas qu'ils avaient participé à la BO de Zabriskie Point.
Bel article, j'ai appris plein de chose, le Blues Rock n'étant pas ce que je connais le mieux.

A bientôt, autour.... d'une Duvel pour moi, of course!

Cyril

Vash a dit…

Néophyte en la matière (je suis plutôt hard rock, néo métal)
J'ai trouvé l'article très intéressan t.
Merci pour cet apport de culture musical !