Le blog du Code Bar

Le Code Bar est définitivement fermé, merci à tous pour ces bons moments!

jeudi 31 juillet 2008

Epitaphe!

    A apposer sur la tombe de Charlie Hebdo et de nombreux journalistes:

    Avant de défendre -- à l'exclusion des autres, trop souvent -- le juif (sémite ou non), l'arabe (musulman ou non), le catholique (épiscopal ou cathodique), le protestant (pour ou contre), la femme (juive ou arabe ou catholique ou protestante ou homosexuelle ou handicapée ou...), l'homosexuel(le) (athée de préférence), l'handicapé(e) (cf. la femme), etc... essayons de défendre l'information objective et la liberté d'expression. Sans elles on ne mène chaque combat que vers un autoritarisme plus favorable.


N.B.: Epitaphe ne veut pas dire "va donc travailler!" (exemple: "éteins la télévision épitaphe!"), mais bien "inscription sur une tombe" (exemple: il a voulu traverser la voie ferrée, épitaphe!)...

mardi 29 juillet 2008

Siné, Val, les bien-penseurs et la désinformation...

le fils de Nicolas Sarkozy, Jean, vient de se fiancer avec une juive, héritière des fondateurs de Darty, et envisagerait de se convertir au judaïsme pour l’épouser. «Dans cette famille, on se souvient finalement d’où l’on vient»
    Je n'y tiens plus.
    Ca n'intéresse probablement pas grand monde en dehors des plumitifs en mal de chair à edito, mais l'affaire Val contre Siné qui s'étale dans les quotidiens, les magazines et sur le net est finalement révélatrice de beaucoup de choses.
    D'abord la facilité avec laquelle nombre d'éditorialistes, se voulant faiseurs d'opinions, utilisent pour "descendre" leurs contradicteurs le qualificatif "antisémite". On remerciera bientôt ces moralistes d'avoir complètement vidé le terme de son sens, à force de l'avoir trop écrit.
    Ensuite, cette même facilité s'exprime trop souvent par manque de discernement, de mise en perspective et de véritable travail journalistique. C'est presque une règle que tout lecteur devrait appliquer: quand un journaliste est trop "pour" ou trop "contre", c'est en général qu'il n'est pas assez journaliste...

    Je parle bien sûr des auto-proclamés journalistes de la "grande" presse française, pas des chroniqueurs cyniques de Charlie Hebdo par exemple. Les premiers se doivent de présenter les faits aussi précisément et exhaustivement que possible pour que l'on puisse, nous se faire une opinion. Les seconds ont pour tâche de nous présenter leur opinion (que l'on connaît souvent par avance) en l'étayant d'arguments souvent différents ou décalés.
    Mais la frontière se brouille. Philippe Val se veut journaliste et ses amis des "grands journaux" se révèlent chroniqueurs pour l'occasion. Et tous oublient d'informer...
    Petit résumé, pour ceux qui lisent encore: Val descend le trublion Denis Robert (pourfendeur de Clearstream) dans un édito. La semaine d'après, Siné préfère s'auto-censurer que de dire ce qu'il en pense et embraie sur un commentaire cynique sur Jean Sarkozy et sa nouvelle fiancée. Et tout dérape...
    Siné ferait à la fois preuve d'antisémitisme et de désinformation en alléguant que junior envisagerait de se convertir pour les yeux de la belle (on en sait rien) riche (en tout cas) héritière.

    Ah oui, pardon... La citation en tête de cet article n'est pas de Siné. Elle est de Patrick Gaubert, président de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA). Elle est tiré d'un vrai article du vrai journal Libération paru, le 23 juin que Siné a peut-être lu, qui sait...

    Et Siné écrit, le 2 juillet: "Il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty, Il fera du chemin dans la vie, ce petit!"

hmmm....

    Si vous voulez en savoir plus, j'ai peur qu'un des derniers bastions du journalisme soit le site (bien vivant, lui) du défunt Arrêt Sur Image.

    Et si comme moi vous pensez qu'injustice il y a, pourquoi ne pas signer la pétition de soutien à Siné?

P.S.: Le serpent vient de se mordre la queue... On peut lire aujourd'hui dans l'actualité: "La Licra soutient Philippe Val"

lundi 28 juillet 2008

In Bruges; Youssef Chahine

Pas évident de tirer un parallèle entre l'irrévérencieux film de Martin McDonagh et la mort de Youssef Chahine, que j'avais déjà présenté ici.

Evitons le capilo-tractage hasardeux. Parler un peu de cinéma suffira à rendre hommage à l'un de ses maîtres.

Le mal-nommé "Bons baisers de Bruges" (en V.F., beurk) est un joli petit film où un tueur à gage débutant (et déjà foutu) erre à la recherche d'une rédemption improbable préférant aux ornements médiévaux de la belle ville de Bruges, la bière, la coke et les nains racistes sous kétamine. Drôle et parfois émouvant, certainement décalé, In Bruges est un juste milieu entre Snatch et Les Barbouzes avec les très bon Brendan Gleeson, Ralph Fiennes et Colin Farell. Si Woody Allen avait réussi son dernier film (Le Rêve de Cassandre), ça aurait pu donner In Bruges...

Obstynato mix: debriefing de la soirée...

Une soirée d'été, ni trop fraîche ni trop moîte. Jean nous a passé ce qu'on aime dans l'électro: l'originalité et le mélange. Trip-hop, Electro, NuJazz, Hip-hop, tout s'enchaînait et se complétait parfaitement. Un premier mix qui en appelle d'autres!

Quelques photos:













Keith Jarrett

Vendredi passé, nous sommes allés retrouver un des plus grands musiciens de jazz encore en activité. Keith Jarrett était à Fourvière avec Jack DeJohnette et Gary Peacock. Malgré la pluie et l'organisation quelque peu bordélique, voir jouer Jarrett devant soi est une expérience incroyable. A mesure que ses improvisations prennent forme, il se laisse habiter par le rythme et les harmonies de son instrument, se lève, se dandine, fredonne...

samedi 19 juillet 2008

Les Sept Familles du Folk sur Télérama.fr

    C'était un jour de 1962. Dieu s'ennuyait en Amérique. Il se lassait du rock'n'roll et ça lui rappelait cet autre jour où, fatigué de Sinatra, il avait inventé Elvis. Il se souvint alors que parmi ceux qui jadis avaient traversé l'Atlantique on chantait des tas de trucs : vieilles ballades britanniques, airs de marins, chansons de bagnards. Puis, ce grand pays grandissant, on y avait entendu des chants d'esclaves ou de cow-boys, de route et de travail. Tout ça au fil du temps fit un ensemble hétéroclite auquel on finit par coller une étiquette : le folk, la musique des gens. (François Gorin)

    Télérama nous gratifie en ligne d'une série d'articles intéressants sur la folk music agrémentés de vidéos. On y verra Hank Williams et Woody Guthrie dans la première "famille", les aïeux, Joan Baez et Bob Dylan sont au centre de la deuxième et aujourd'hui la famille canadienne de Leonard Cohen, Joni Mitchell et Neil Young.

    A suivre sur le fil musique de Télérama.

Nice Jazz Festival

    Le Nice Jazz Festival, qui commence ce soir, accueille comme chaque année une programmation intéressante.

    Au côté des pointures stakhanovistes des festivals français que vous avez pu voir à Vienne ou à Fourvière déjà, on retrouvera avec plaisir Avishai Cohen (en trio cette fois), mais aussi quelques surprises comme le grand Archie Shepp, le planant Oregon, Paul Personne et Hubert-Félix Thiéfaine en duo ou Bonobo.

    Mais le tri sélectif en musique étant rarement une bonne chose, allez donc voir par vous-même sur le site officiel, très bien fait pour une fois.

vendredi 18 juillet 2008

Oulipo Saliva, Angil & The Hiddentracks

On en parle partout et pour une fois (?!), je suis à la traîne. Je suis en train d'écouter des extraits du dernier album d'Angil & The Hiddentracks.

Si le café du jour de Guillaume (oui, c'est bien lui qui a fait la couv' de l'album) n'avait pas suffit, l'article du distributeur cd1d.com donne furieusement envie. Extrait:

Tout est parti d'une remarque de Francis Bourganel, saxophoniste des Hiddentracks qui souligna un jour que les accords Mi sont difficiles à faire sonner avec son instrument. Qu'à cela ne tienne, Angil décida alors de composer la musique de son prochain album sans la note Mi. En notation anglo-saxonne, le Mi s'appelle E. Voulant pousser plus loin ce travail sous contrainte, Angil décida aussi d'écrire ses textes sans la lettre E. Hommage à La disparition (1969), ouvrage culte de Georges Perec, et à l'OULIPO, l'Ouvroir de Littérature Potentielle fondé en 1960 par Raymond Queneau (collectif d'artistes dont le propos était d'inventer de nouvelles formes poétiques ou romanesques, résultant d'une sorte de transfert de technologie entre Mathématiciens et Ecrivains).

Ca m'énerve moi, ça! (2)

Hop, une fois de plus je me retrouve dans un état d'esprit mi-figue mi-tigé, si vous voyez ce que je veux dire.

Je vais être franc avec vous, je n'ai pas à me plaindre... J'ai même plutôt de bonnes raisons de m'en foutre et d'être heureux.

Et je le suis. Pourtant les trois-quarts des nouvelles du monde me font bondir. L'allégeance des médias au pouvoir (sauf Audrey Pulvar et quelques trop rares autres), la vengeance mesquine de Val sur Siné, la découverte (?!) des pollutions phréatique par le nucléaire, l'incapacité d'entendre l'évidence de la fin du pétrole pas cher, le déni de la responsabilité individuelle au profit de la plus crasse démagogie, la continuelle discrimination envers les femmes, les étrangers, les handicapés, les homosexuels... J'en passe et des moins réjouissantes. Et tout le monde s'en fout...

Plus ça devrait changer, plus c'est pareil.

En France, une femme meurt tout les trois jours, victime de violences conjugales.
Trois-quart des demandes d'asiles de mineurs en 2007 ont été déboutées.
Sangatte n'est plus, Vincennes à brûlé, maintenant on délocalise la rétention des immigrés "illégaux" chez eux (en Mauritanie notamment).
Les banques s'enrichissent sur l'endettement irréversible des ménages.
On veut augmenter la durée du travail (et la durée des cotisations pour la retraite) alors qu'il n'y en a déjà pas suffisamment pour tout le monde (du travail). Augmentations records pour les revenus des patrons et baisse du pouvoir d'achat pour les autres.
La religion et l'intérêt économique prime sur la liberté d'expression et l'éducation républicaine et laïque.

Et grâce à internet, plus l'information est accessible moins les gens s'y intéressent.

Et merde, tiens...

jeudi 17 juillet 2008

C'est fini!



Il paraîtrait qu'un très vieux gars est venu une fois au Code Bar et que Tibo n'y était pas... On a jamais su si c'était vrai.

Foreztival à Trelins

Les 29 et 30 août le Foreztival accueille à Trelins (42) une programmation aussi éclectique que sympathique:

Vendredi 29 août 2008
BOURGNEUF
- Chanson Francaise (Montbrison)
TROÏDES
- Fusion Metal Ragga (Lyon)
TAGADA JONES
- Punk Rock (Rennes)
WAX TAILOR
- Trip Hop (Vernon)
NARAYANA
- Rock Reggae Fusion (Bretagne)
EZ3kiel
- Electro Visual (Tours)

Samedi 30 août 2008
THE WOUNDED LIONS
- Reggae (Saint Etienne)
PIGALLE
- Chanson Rock (Paris)
SONIC BOOM SIX
- Ska Punk Hip Hop (Manchester - UK)
SERGENT GARCIA
- Salsa Muffin (France - Colombie)
MANIACX
- Crazy Hip Rock (Cannes)
MISSILL
- Mix electro (Paris)

mercredi 16 juillet 2008

Les travaux continuent...

Code Bar 2.0c

mardi 15 juillet 2008

Erratum, tromperie et costernation...

    Ce n'était pas le concert de Leonard Cohen qui était diffusé hier soir sur Arte, mais un concert hommage à Leonard Cohen. Cohen a bien fait un concert à Montréal, mais ce n'est pas celui-ci qu'Arte a diffusé...
    Très franchement, ce concert hommage était bien decevant, je vous conseille les 5 premières minutes, où un certain Chris Botti interprête Hallelujah à la trompette. Ensuite, autant remettre un disque. Les prestations de Adam Cohen (le fils), Katie Melua et les autres ne sont pas vraiment à la hauteur, essayant souvent de plaquer leur style pop sur les mots du poête. Tant pis...

lundi 14 juillet 2008

Le Code Bar sera ouvert ce soir!


    Le Code Bar étant passé d'un directoire Croato-Breton à une gestion collective anarcho-québecoise, il ne nous a finalement pas paru complètement naturel de fermer aujourd'hui.
    Préférez donc aux fanfares, chansons paillardes et autres pyrotechnies bruyantes une ambiance feutrée, chaleureuse et acérément musicale à partir de 15h!

(edit: Hommage à) Leonard Cohen sur Arte

    Ce soir à 22h45, juste après Purple Rain, Arte diffuse le concert (edit: en hommage à) Leonard Cohen au Festival de Jazz de Montréal.
(Rediffusion le 29.07 à 00:30)
Plus d'infos

dimanche 13 juillet 2008

Toute la BD dans "La Cellule"

    Après réflexion, relecture et exercices mentaux infructueux, je m'en vais classer "La Cellule" dans la catégorie déjà bien fournie de ces BD que j'aime sans pouvoir vraiment expliquer pourquoi.

    Enfin, si.
    Je peux dire que la mise en page est excellente, un peu à la Caza sans les obliques ("l'hachélème que j'aime" et notament la première histoire: "Floraison") avec ce petit plus qui semble venu du cinéma. En même temps, on ne peux vraiment décéler dans "La Cellule" de fioritures. Le dessin et la découpe sont au service quasi-exclusif de l'histoire et de l'ambiance générée par celle-ci. En ce sens on peut y voir du Lauzier ("La Course du Rat" entre autres).

    L'histoire, c'est Simon qui vit mal la séparation qu'Anne lui impose. Une histoire banale qui n'en est pas une, car Simon a peut-être une solution...

    Si Guillaume Long nous dessinait un mouton, puis d'autres en plan large et que tout ça se passait dans les alpages, ça ressemblerait peut-être à du F'murrr. S'il préferrait nous conter des aventures potagères, on y verrait sans doute du Mandryka...

    Je digresse plein but, mais c'est parce que la lecture de "La Cellule" a fait ressurgir en moi bon nombre de souvenirs. Et au moment où j'écrit ça, je suis de nouveau entouré de tous ces albums qui ont peuplé mon imagination d'enfant autant que les livres et sans doutes plus que la télé de l'époque. Quand au cinéma...


    "L'Enfant Sauvage" de Truffaut repasse au Méliès ces temps-ci, mais c'est grâce aux "Rubriques-à-Brac" de Gotlib que je connais ce film. Le futur fantastique en image, pour moi, c'est Comès ("Le Dieu Vivant" notament) plutôt que Star Wars. L'aventure c'est Hermann ("Jeremiah", "Bernard Prince") plutôt qu'Indiana Jones. Le western, c'est Michel Blanc-Dumont ("Jonathan Cartland") et Palacios ("McCoy") plutôt que John Wayne. J'ai appris plus de vocabulaire grâce à Greg ("Achille Talon") qu'à n'importe quel bouquin. L'épopée historico-géographique des "Passagers du Vent" (Bourgeon) ou mystico-politique du "Jonathan" de Cosey n'ont pour moi d'équivalent dans aucune autre forme d'art. Cosey va même jusqu'à conseiller le lecteur dans la musique qui peut accompagner la lecture, palliant joliment l'absence de son inhérente au genre - et pas n'importe quoi: Pink Floyd, Oregon, Mike Oldfield, Beethoven, Bob Dylan, Tangerine Dream et tant d'autres...

    La BD, particulièrement sous sa forme européenne, est un art majeur bien plus complexe, complet, versatile et permissif qu'on le pense généralement. Guillaume et Fabienne le savent et le démontrent dans cet album que je recommande fortement autant au phylactèrophile convaincu qu'au neophyte du dessin en bande.

    Plutôt que de participer à la fête votive nationale et puisque le Code Bar est fermé jusqu'à mardi (en fait, non), pourquoi ne pas passer une heure ou deux sur la toile à (re)découvrir les auteurs dont auquels que je parle (non-exhaustivement bien sûr):

- Caza
- Lauzier (oui, il a fait des films aussi)
- F'murrr
- Mandryka
- Comès
- Hermann
- Achille Talon (Greg)
- Bourgeon
- Cosey
- Guillaume Long

samedi 12 juillet 2008

G8 Fighter


L'idée est presque puerile, mais le résultat plaira au moins aux geeks.
Cinq ONG dont Oxfam et Save the Children parodient Street Fighter pour appeler les leaders du G8 à "arrêter de poser" (pour la presse) et à commencer "le combat contre l'extrême pauvreté".
Yasuo Fukuda est Honda, Sarkozy est Dhalsim, Bush est Guile, Gordon Brown est Ryu, Stephen Harper est Blanka, Dimitri Medvedev est Ken, Angela Merkel est Chun Li, Berlusconi est Zangief.

jeudi 10 juillet 2008

Le Samedi 26 Juillet: Obstynato Mix

On pourrait vous parler du mouvement perpétuel, des connaissances musicales et instrumentales de Jean (ex Sofa So Good), voire de son featuring sur F.R.O.U.F.! Mais un bon petit son valant mieux qu'un grand discours, écoutons plutôt...

mercredi 9 juillet 2008

Code Bar 2.0 beta

Depuis bientôt 8 ans, le bar c'est ça:



Nous, on aimerait bien voir ce que ça donne comme ça:



Alors ce matin, on a peint, et ça donne ça:


(Je suis très fier de mon Manu en trompe-l'oeil)

Quelques photos...













vendredi 4 juillet 2008

Rock Critic


C'est un peu dommage, mais c'est comme ça: on ne parle souvent des gens moins connus qu'à la suite de leur trépas. Alain Dister était apparemment un des rares critiques de rock qui a vécu les années 70 en totale immersion, côtoyant effectivement Hendrix, Joplin et les autres... Je vous renvoie à l'article de Télérama pour plus d'infos.