Le blog du Code Bar

Le Code Bar est définitivement fermé, merci à tous pour ces bons moments!

mardi 10 juin 2008

Qu’est-ce qu’un bar?

Introduction pompeuse : alors qu’il semble que les lieux de rencontres sont aujourd’hui en voie de disparition au tout au moins de concentration, il convient de s’interroger sur l’utilité du bar, ce qu’il est et ne devrait pas être.
Beaucoup de suicidés se sont arrêtés sur le seuil de la mort par le souvenir du café où ils vont jouer tous les soirs leur partie de dominos.
(Honoré de Balzac)
On pourrait dire que le bar est l’endroit ou l’on paie pour ce qu’on pourrait faire chez soi pour rien. C'est-à-dire boire, discuter, jouer… Ce qui est absolument correct.
Mais l’être humain est ainsi fait qu’il préfère se livrer à ces activités en compagnie d’autres hommes et femmes.


Entrer dans un bar et s’installer au comptoir, au milieu d’inconnus, c’est se déclarer disponible à la rencontre, à l’échange, à l’autre en somme.
L’apéro, c’est les verres de contacts
(Antoine Blondin)
Nous pouvons donc d’ores et déjà en tirer l’impérieuse conclusion de la nécessité d’un bar d’être et de rester ouvert à tous.

Le bar est aussi le lieu où l’on confronte ses idées, où l’on teste son esprit et ses connaissances contre ou avec celles de nos semblables. C’est au bar que l’on fait part de ce qui nous tient le plus à cœur, mais là aussi que l’on peut se montrer aussi peu sérieux qu’on le veut.
La gaudriole peut être à la fois le support et la soupape des plus profondes réflexions (ça, c'est de moi).

Nous venons brillamment de démontrer que l’on peut tout dire dans un bar, dans les limites où l’on n’offense pas nos compagnons, bien entendu. Quoi que… Ca dépend comment c’est fait :
Si les cons volais tu serais chef d'esc... non, t'es tellement con que tu décollerais même pas.
(« Brèves de comptoir », Jean-Marie Gourio)
Et le patron dans tout ça ? Et bien c’est à lui de nous fournir l’environnement qui nous permettra de rencontrer et d’échanger. Non pas en cherchant à attirer une clientèle homogène et monolithique mais en rassemblant toutes sortes de gens dans un cadre où chacun trouvera le confort nécessaire à la rencontre et à l’échange.

Et en plus, si ça peut lui permettre de vivre…
La modestie honteuse et la pudeur rougissante sont les mamelles ordinaires d'un pourboire exorbitant.
(Antoine Blondin)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Belle prose encore une fois, ça me donne bonne conscience pour venir te voir au Code, c'est vrai quoi, je ne viens pas me saouler la gueule, je viens me socialiser !

Cyril

Unknown a dit…

Je me suis rendu compte que j'avais pris de l'âge le jour ou j'ai constaté que je passais plus de temps à bavarder avec les pharmaciens qu'avec les patrons de bistrot.

Michel Audiard

(biz de Paname
Luc)