Vienne est un vrai festival de Jazz. De ceux où les premières parties enthousiasment autant que les têtes d'affiche et de ceux aussi où les têtes d'affiche étonnent plus souvent qu'ils ne déçoivent.
L'année passée pourtant, Kurt Elling, Nico Wayne Toussaint, Magic Slim et Cheick Tidiane Seck avaient éclipsés pour nous Cassandra Wilson, Al Green et Dee Dee Bridgewater.
Samedi dernier, Avishai Cohen s'est montré à la hauteur de nos attentes. Appelé en remplacement de dernière minute, ce contrebassiste israëlien n'a pu se présenter qu'avec Sam Barsh au piano, le batteur Mark Guilliana n'ayant pu se libérer.
Petit aparté: Si vous allez au théâtre antique de Vienne, ne redoutez pas de vous retrouver haut dans l'arène, loin des musiciens. Le jazz est (trop?) rarement spectaculaire et en essayant d'être le plus près possible, vous risquez de vous priver du spectacle du coucher du soleil sur l'horizon magnifique qui fait face au théâtre.
En admirant donc les couleurs changeantes du ciel, l'apparition des premières étoiles et les oiseaux qui tourbillonnent, le véritable aficionado du jazz ne pouvait manquer Samedi de se faire cette réflexion empreinte de sagesse: "Le piano et la contrebasse, c'que c'est beau quand c'est bien fait!".
La contrebasse accompagnait le piano autant que l'inverse dans des compositions à la fois douces et puissantes. Avishai Cohen pallia même l'absence de rythmique en tapant sur son instrument à la manière d'Andy McKee (si vous ne connaissez pas, vous devriez). Beau mais trop court...
Nous redoutions presque la suite. Diana Krall n'a pas une voix extraordinaire et son apparence (jeune, belle, blonde) provoque souvent la méfiance. Mais ce qui n'est malheureusement pas assez dit, c'est qu'elle est aussi une excellente pianiste. Nous n'avons donc pas assisté à un one woman show, la diva debout devant son micro et les musiciens l'accompagnant dans l'ombre, au fond de la scène.
Au contraire, c'est un véritable quartet qui nous a présenté un répertoire certes plutôt romantique, mais dans l'ensemble enlevé et réjouissant. La voix de Diana Krall ponctuant ça et là les solos de John Clayton à la contrebasse, de l'excellent Anthony Wilson à la guitare ou de l'énergique Jeff Hamilton à la batterie.
Pour finir, une petite mention au show live d'Eska, au Jazz Mix. La chanteuse funk-soul était accompagnée de musiciens pleins d'énergie et d'une boîte à rythme humaine plutôt impressionant. Ca groovait pas mal.
Le blog du Code Bar
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lundi 30 juin 2008
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