Le blog du Code Bar

Le Code Bar est définitivement fermé, merci à tous pour ces bons moments!

mercredi 19 janvier 2011

Le Code Bar, vu par Dd le Malfrat

    Dd nous honore d'un bout de prose amicale, ça mérite d'être repris en article.
    Ne manquez pas de venir le voir ce samedi 22/01, en chair et en mots!

LE CODE BAR : SO DRINK, SO MUSIC !
Où les esgourdes vibrent et les langues claquent !

    Il est, dans le dédale infernale de la profession limonadière, quelques rares endroits où il fait bon passer son spleen, refaire le monde entre amis, taper le carton, ou écouter de la bonne musique au son des glaçons du drink…

    Loin des pingouins en liquette, loufiats de ces brasseries avides, avares et froides, bruyantes comme un râle impersonnel continu, où l’on peut avoir l’impression d’être le jambon d’un espèce de club sandwich où l’humain participe à un perpétuel concours de l’enflure ; il est des estaminets, des bouges, des estencots ; des p’tits bistrots de derrière les fagots où il fleure bon la cordiale convivialité, les senteurs des humeurs partagés, l’acceptation amicale de l’autre, sans à priori, dès la porte franchie…

    Bien sûr, plus les cafés et les bars disparaissent, plus nous avons tendance à sacraliser les gargottes à l’ancienne… Il reste que ces lieux ferment les uns après les autres, lentement, inexorablement et, à leur place, la propension spéculative de proximité s’illustre le plus souvent par l’ouverture d’agences bancaires ou de cabinets d’assurance … Et là ce n’est plus les mêmes comptoirs ! Hold-up permanent des temps qui changent, au temps de l’hyper com, la parlotte fantasmée de ces réseaux sociaux où des machines se prennent à rêver d’êtres sans fil qui se parleraient, se toucheraient uniquement de bit à bit, bit après bit !... Et puis, « et puis le temps qui va trop vite », comme disait le grand Jacques… Les pressions sociales, familiales, économiques, professionnelles et politiques sont telles, que le temps qui nous reste à vivre est dérisoire… D’où, for exemple, le jeu de tachtes à cache-cache, en loucedé de petits chefs, vrais safe caméramen out of humanicus !
    Tout change en un éternel recommencement : Nullement passéistes, ne soyons pas pédants, frigides aux autres ! Ouvrons nous à franchir quelques portes… Et si il n’est peut-être plus besoin d’autant de lieux populaires pour accueillir les marées désuhamnisées, l’on apprécie avec délices que d’originaux nouveaux endroits, ou d’anciens lieux métamorphosés, nous proposent des pistes jouissives : de la tambouille aux petits oignons, de la musique live, des cafés lectures, des soirées linguistiques ou spoken word… Que sais-je encore, la slam-liste est loin d’être exhaustive !...

    Au Code Bar, nul besoin de permission à exister : Nils, le tenancier, a fait de cet ancien lieu technoïde un espace où, le midi, la jeunesse du bahut d’à côté prend son en-cas loin des peu ragoûtants cassetins scolaires aux hauts murs froids, été comme hiver… Le reste du temps, notre tavernier se fend de play-listes extraordinaires : Maître mélomane il a l’art de faire swinguer le zinc tout en finesse, des incontournables du blues, du rock et du jazz ; aux plus curieuses découvertes mélodiques de la création internationale comme locale ! On retrouve cet exigeant éclectisme dans la programmation musicale hebdomadaire du Code Bar que le patron n’agence que par coup de cœur, professionnellement irréprochable ; peut-être parce qu’il ne le fait pas dans l’espoir d’un tiroir caisse plus rempli, parce qu’il aime les artistes qu’il a pris la peine de découvrir avant que de les faire connaître aux happy few qui gardent le sens de la curiosité en un petit coin de bar…

    Le soir, « L’apéro, c’est les verres de contact ! » Ce leitmotiv phrasé que notre mélodrink man a repris à Antoine Blondin, décrit l’imprimatur voie lactée du partage qui sied à ce lieu ; une ambiance chaleureuse que les habitués du galion partagent avec d’illustres inconnus à brûle-pourpoint : Nul besoin d’avoir gardé les vaches ensemble pour boire du petit lait… Au gingembre, le lait ! Le zeste coloré des alcools stimule les papilles gourmandes, pendant que la pendule s’arrête en un espace-temps mélodique des plus salutaires… Au fronton des amitiés informelles, in vino veritas, c’est la Bacchus line !

A. Drouet p° Musiciens.biz
http://www.musiciens.biz/Le-Code-Bar-So-Drink-So-Music-_a3240.html
http://www.labellemadouna.org/.

Aucun commentaire: