Vienne est un vrai festival de Jazz. De ceux où les premières parties enthousiasment autant que les têtes d'affiche et de ceux aussi où les têtes d'affiche étonnent plus souvent qu'ils ne déçoivent.
L'année passée pourtant, Kurt Elling, Nico Wayne Toussaint, Magic Slim et Cheick Tidiane Seck avaient éclipsés pour nous Cassandra Wilson, Al Green et Dee Dee Bridgewater.
Samedi dernier, Avishai Cohen s'est montré à la hauteur de nos attentes. Appelé en remplacement de dernière minute, ce contrebassiste israëlien n'a pu se présenter qu'avec Sam Barsh au piano, le batteur Mark Guilliana n'ayant pu se libérer.
Petit aparté: Si vous allez au théâtre antique de Vienne, ne redoutez pas de vous retrouver haut dans l'arène, loin des musiciens. Le jazz est (trop?) rarement spectaculaire et en essayant d'être le plus près possible, vous risquez de vous priver du spectacle du coucher du soleil sur l'horizon magnifique qui fait face au théâtre.
En admirant donc les couleurs changeantes du ciel, l'apparition des premières étoiles et les oiseaux qui tourbillonnent, le véritable aficionado du jazz ne pouvait manquer Samedi de se faire cette réflexion empreinte de sagesse: "Le piano et la contrebasse, c'que c'est beau quand c'est bien fait!".
La contrebasse accompagnait le piano autant que l'inverse dans des compositions à la fois douces et puissantes. Avishai Cohen pallia même l'absence de rythmique en tapant sur son instrument à la manière d'Andy McKee (si vous ne connaissez pas, vous devriez). Beau mais trop court...
Nous redoutions presque la suite. Diana Krall n'a pas une voix extraordinaire et son apparence (jeune, belle, blonde) provoque souvent la méfiance. Mais ce qui n'est malheureusement pas assez dit, c'est qu'elle est aussi une excellente pianiste. Nous n'avons donc pas assisté à un one woman show, la diva debout devant son micro et les musiciens l'accompagnant dans l'ombre, au fond de la scène.
Au contraire, c'est un véritable quartet qui nous a présenté un répertoire certes plutôt romantique, mais dans l'ensemble enlevé et réjouissant. La voix de Diana Krall ponctuant ça et là les solos de John Clayton à la contrebasse, de l'excellent Anthony Wilson à la guitare ou de l'énergique Jeff Hamilton à la batterie.
Pour finir, une petite mention au show live d'Eska, au Jazz Mix. La chanteuse funk-soul était accompagnée de musiciens pleins d'énergie et d'une boîte à rythme humaine plutôt impressionant. Ca groovait pas mal.
Le blog du Code Bar
Le Code Bar est définitivement fermé, merci à tous pour ces bons moments!
lundi 30 juin 2008
vendredi 27 juin 2008
Le Festival de la Paille
Publié par
Nils
A Metabief, dans le Doubs, le Festival de la Paille accueille les 1er et 2 août une vingtaine de groupes dont notamment Les Têtes Raides et Sayag Jazz Machine, un groupe d'électrojazz qu'on aime beaucoup au bar.
http://www.festivalpaille.fr/
jeudi 26 juin 2008
Brêves de la semaine
Publié par
Nils
BOUQUIN
Albert Cossery a cassé sa pipe... De lui, j'ai lu "Mendiants et Orgueilleux", mais ça fait longtemps, et il ne m'en reste que des bribes. Prohe-Orient, meurtre, philosophie et haschish. J'avais bien aimé...
BD
Un manga en bourgogne, du pinot nippon et du jaja japonais... C'est "Les Gouttes de Dieu" de Tadashi Agi et Shu Okimoto, chez Glénat. Apparemment très documenté et célébrant l'oenologie lors d'une aventure épique, pour les fans de pif et de BD qui se lisent à l'envers...
http://www.actuabd.com/spip.php?article6498
CINEMA
Antoine de Caunes adapte la vie de Coluche au cinéma, avec François-Xavier Demaison dans le rôle du comédien. C'est pour dans plus tard, mais on a des premières images.
MUSIQUE
Toots & The Maytals au CCO Villeurbanne mercredi prochain, ça peut valoir le coup, non?
http://www.cco-villeurbanne.org/spip.php?article1108
BD
Joan Sfar recroque Le Petit Prince de St-Ex. C'est tout l'été dans télérama.
adresse trop longue, he he
Albert Cossery a cassé sa pipe... De lui, j'ai lu "Mendiants et Orgueilleux", mais ça fait longtemps, et il ne m'en reste que des bribes. Prohe-Orient, meurtre, philosophie et haschish. J'avais bien aimé...
BD
Un manga en bourgogne, du pinot nippon et du jaja japonais... C'est "Les Gouttes de Dieu" de Tadashi Agi et Shu Okimoto, chez Glénat. Apparemment très documenté et célébrant l'oenologie lors d'une aventure épique, pour les fans de pif et de BD qui se lisent à l'envers...
http://www.actuabd.com/spip.php?article6498
CINEMA
Antoine de Caunes adapte la vie de Coluche au cinéma, avec François-Xavier Demaison dans le rôle du comédien. C'est pour dans plus tard, mais on a des premières images.
MUSIQUE
Toots & The Maytals au CCO Villeurbanne mercredi prochain, ça peut valoir le coup, non?
http://www.cco-villeurbanne.org/spip.php?article1108
BD
Joan Sfar recroque Le Petit Prince de St-Ex. C'est tout l'été dans télérama.
adresse trop longue, he he
mercredi 25 juin 2008
Réflexion sur le financement de l'audiovisuel public
Publié par
Nils
Et si l'on continuait de financer l'audiovisuel public sur les revenus de la publicité... du privé?
Puisqu'il est avéré que les grands bénéficiaires de la mesure sont les chaînes privées qui récupéreront l'essentiel de la manne publicitaire, pourquoi ne pas instaurer une taxe sur les revenus de la publicité du privé?
Tout en étant conscient des limites que les règles du libéralisme (oxymore?) imposent, j'apprécierai fortement que le financement de l'audiovisuel public soit lié aux recettes énormes des grandes messes du divertissement et du sport auxquelles il ne veut ou ne peut plus participer.
Plus on regardera TF1/M6, plus France Télévisions/Radio France aura les moyens de faire des programmes de qualité...
Puisqu'il est avéré que les grands bénéficiaires de la mesure sont les chaînes privées qui récupéreront l'essentiel de la manne publicitaire, pourquoi ne pas instaurer une taxe sur les revenus de la publicité du privé?
Tout en étant conscient des limites que les règles du libéralisme (oxymore?) imposent, j'apprécierai fortement que le financement de l'audiovisuel public soit lié aux recettes énormes des grandes messes du divertissement et du sport auxquelles il ne veut ou ne peut plus participer.
Plus on regardera TF1/M6, plus France Télévisions/Radio France aura les moyens de faire des programmes de qualité...
mardi 24 juin 2008
Le meilleur et le moins bon
Publié par
Nils
Le magazine anglais Total Guitar a décidé de classer les meilleures et les pires reprises de tous les temps.
C'est bien sûr très subjectif, mais les résultats conforteront certains d'entre vous, je le sais.
Le top des meilleures reprises place le All Along The Watchtower d'Hendrix en première place. (cliquez sur le lien précédent pour les quatre autres et les clips associés).
Quant à la pire reprise (les autres n'étant heureusement pas parvenues jusqu'à nous), comme le dit l'article original, si vous voulez vraiment savoir, cliquez ici à vos risques et périls.
Si vous avez votre propre top, n'hésitez pas à nous en faire profiter en commentaire...
C'est bien sûr très subjectif, mais les résultats conforteront certains d'entre vous, je le sais.
Le top des meilleures reprises place le All Along The Watchtower d'Hendrix en première place. (cliquez sur le lien précédent pour les quatre autres et les clips associés).
Quant à la pire reprise (les autres n'étant heureusement pas parvenues jusqu'à nous), comme le dit l'article original, si vous voulez vraiment savoir, cliquez ici à vos risques et périls.
Si vous avez votre propre top, n'hésitez pas à nous en faire profiter en commentaire...
dimanche 22 juin 2008
La musique crée la fête, pas l'inverse.
Publié par
Nils
Il y a une forte odeur de prétexte dans la fête de la musique. Prétexte à faire la fête, alibi culturel et aussi manne financière. Un jour par an (c'était trois à une époque...) on transgresse les interdictions sans les remettre en question le reste de l'année. Et la musique dans tout ça?...
Faire passer un groupe dans un lieu accueillant du publique, jouer de la musique dans la rue, organiser un mini festival, trouver un lieu de répétition; tout cela relève du parcours du combattant en dehors de passages cloutés trop rares.
Demain, les bars réallumeront leurs boîtes à clips, les rues retourneront de pleins droit aux lécheurs de vitrines et le couvre feu sera respecté.
Au Code Bar, on a écouté de la musique et on en a parlé, comme à notre habitude. Mais grâce à Ridha, on en a vu jouer aussi. Un peu à l'écart de la cacophonie ambiante, on a tour à tour remué nos hanches au son puissant de son Darbouka, esquissé quelques pas sur le rythme de son Djembé et vibrer silencieusement sous l'emprise de son Udu.
C'était un peu à part, mais complètement adéquate.
Merci à tous les gens présents, et particulièrement à Bruno et sa famille, notre boulangère et son boulanger, Gaël et Flo, Bethan et le maître des percussions, Ridha que nous aurons l'occasion de revoir très bientôt jouer, je l'espère.
Faire passer un groupe dans un lieu accueillant du publique, jouer de la musique dans la rue, organiser un mini festival, trouver un lieu de répétition; tout cela relève du parcours du combattant en dehors de passages cloutés trop rares.
Demain, les bars réallumeront leurs boîtes à clips, les rues retourneront de pleins droit aux lécheurs de vitrines et le couvre feu sera respecté.
Au Code Bar, on a écouté de la musique et on en a parlé, comme à notre habitude. Mais grâce à Ridha, on en a vu jouer aussi. Un peu à l'écart de la cacophonie ambiante, on a tour à tour remué nos hanches au son puissant de son Darbouka, esquissé quelques pas sur le rythme de son Djembé et vibrer silencieusement sous l'emprise de son Udu.
C'était un peu à part, mais complètement adéquate.
Merci à tous les gens présents, et particulièrement à Bruno et sa famille, notre boulangère et son boulanger, Gaël et Flo, Bethan et le maître des percussions, Ridha que nous aurons l'occasion de revoir très bientôt jouer, je l'espère.
samedi 21 juin 2008
Y a des jours comme ça...
Publié par
Nils
Bon, là il est vraiment tard, je ne vous en refait pas une tartine, mais l'info m'attriste et je partagerai mes peines comme mes joies, si je veux...
J'apprends donc que Youssef Chahine est dans le coma, dans un état grave, après une hémorragie cérébrale...
"Le Destin" (Al- Massir, 1997), une de ses nombreuses réalisations, est un chef d'oeuvre mêlant philosophie humaniste, histoire, cultures méditerranéennes et chansons.
Nominé à Cannes lors d'une de ces rares années où le cinéma de partout était plus que brillant, le film n'a pu lutté contre "Le goût de la cerise" de Kiarostami, "L'anguille" d'Imamura, "De beaux lendemains" d'Egoyan, "She's so lovely" de Cassavetes (le fils), "Funny games" d'Haneke, "L.A. Confidential" de Curtis Hanson ou "Ice Storm" d'Ang Lee (et j'en passe...), mais était largement à la hauteur.
Adjani, la présidente (secondée par Tim Burton, quand même) avait tout de même accordé à Youssef Chahine le prix du 50ème anniversaire pour l'ensemble de son oeuvre.
Je suis tout peiné, mais de repenser à ces jolis films, ça fait du bien.
Et puis malgré l'inexorable, l'oeuvre restera...
J'apprends donc que Youssef Chahine est dans le coma, dans un état grave, après une hémorragie cérébrale...
"Le Destin" (Al- Massir, 1997), une de ses nombreuses réalisations, est un chef d'oeuvre mêlant philosophie humaniste, histoire, cultures méditerranéennes et chansons.
Nominé à Cannes lors d'une de ces rares années où le cinéma de partout était plus que brillant, le film n'a pu lutté contre "Le goût de la cerise" de Kiarostami, "L'anguille" d'Imamura, "De beaux lendemains" d'Egoyan, "She's so lovely" de Cassavetes (le fils), "Funny games" d'Haneke, "L.A. Confidential" de Curtis Hanson ou "Ice Storm" d'Ang Lee (et j'en passe...), mais était largement à la hauteur.
Adjani, la présidente (secondée par Tim Burton, quand même) avait tout de même accordé à Youssef Chahine le prix du 50ème anniversaire pour l'ensemble de son oeuvre.
Je suis tout peiné, mais de repenser à ces jolis films, ça fait du bien.
Et puis malgré l'inexorable, l'oeuvre restera...
Ca m'énerve moi, ça! (1)
Publié par
Nils
Un petit article juste pour gueuler, le premier mais pas le dernier probablement...
Je rentre peinard, pas particulièrement animé de mauvaises intentions et avant de commencer à penser à me mettre au pieu, je me dis: "vas donc voir sur la toile si jamais y aurai pas de quoi faire un article que les gens ils seraient intéressés par" (oui, j'autorise à mon for intérieur beaucoup de liberté avec le français)...
Je pianote, tick, tick, et je vois dans les brèves des Inrocks "online" un titre énigmatique: "Kim Jee-Woon remake Claude Sautet". Je me dis tout d'abord... ben comme vous en fait: on nous annonce que Sautet est revu à la sauce Coréenne, ce qui n'est nippon ni mauvais (ouais, il est tard aussi...). Mais ce qui me hérisse le poil, même rare, c'est plus, une fois n'est pas coutume, la forme que le fond...
Pour ceux qui ne suivent toujours pas, si on veut utiliser un anglicisme, qu'on fasse au moins la différence entre un nom et un verbe. Un remake (le nom), c'est une (nouvelle) adaptation d'une oeuvre préexistante. Mais si on utilise le mot précédé d'un sujet et suivi d'un complément, ben c'est tout de suite un verbe et du coup, ça tombe sous la dure loi de la conjugaison, donc: "Kim machin remakes Sautet". Quod erat demonstrandum.
Vous allez me dire; "oui, tu pinaille rien que, on a tous compris et après tout les angliches c'est rien que des étrangers comme les autres" (ça j'autorise moins, mais vous le faîtes quand même, avouez...).
Ce à quoi je répondrai: "Certes..."
Et, après le blanc solennel qui s'impose, je vous engagerai sur la réflexion suivante: doit-on laisser des anglophobes critiquer un art qui (petit a) est prépondéramment anglophone, lui, et (petit b) grandement basé sur le dialogue point d'interrogation.
Est-ce que les critiques de ciné, qu'on ne lit plus tellement de toute façon je vous l'accorde, sont tous, à l'image de ce jeune homme dont je m'interdirai de citer le nom, à ce point allergique à l'anglais qu'ils n'en connaissent les plus élémentaires notions et virgule basent-il donc inévitablement leurs diatribes sur des versions doublées des films qu'on leur présente plus ou moins précocement et en plus gratuitement?
Sans demander à tous d'être complètement mutlilingues, je trouve que la question se pose lorsque l'on sait (et on le sait) que le doublage est la pire des inventions -- dont les français sont les plus grands consommateurs, je me suis laissé dire -- tandis que le sous-titrage, qui n'est qu'un pis-aller, oblige tout de même le spectateur, qu'il soit payé pour ou non, à se concentrer essentiellement sur le quinzième inférieur de l'écran...
Si j'ajoute que mon instinct de vautour m'a poussé à chercher ce que ce jeune homme (j'espère qu'il est jeune, ce serais sa mauvaise mais unique excuse) avait pu commettre ailleurs et que je trouve un mélange de critique ciné et de foot[*] d'un côté (non, les deux ne sont pas et ne seront jamais conciliable, sauf si c'est du Mocky et encore...) et de l'autre un "Top 10" (de l'année, je présume) qui regroupe entre autres "Ratatouille" (n°4), Steak (n°5) et Transformers (n°10 - à égalité avec "300"...) -- et non, ce n'est même pas sur nanarland! -- je dis bravo!
Que cette personne, jeune ou moins jeune, après tout ça ne change rien, ait réussi à se faire embaucher pour parler de ciné est indubitablement une des rares preuves de la réussite des politiques de l'emploi (?!) de la Sarkozie récente. Allons enfants, etc.
Allez, finalement, Télérama, c'est pas si mal...
[*] Juré, je l'invente pas, à propos d'un acteur:
Je rentre peinard, pas particulièrement animé de mauvaises intentions et avant de commencer à penser à me mettre au pieu, je me dis: "vas donc voir sur la toile si jamais y aurai pas de quoi faire un article que les gens ils seraient intéressés par" (oui, j'autorise à mon for intérieur beaucoup de liberté avec le français)...
Je pianote, tick, tick, et je vois dans les brèves des Inrocks "online" un titre énigmatique: "Kim Jee-Woon remake Claude Sautet". Je me dis tout d'abord... ben comme vous en fait: on nous annonce que Sautet est revu à la sauce Coréenne, ce qui n'est nippon ni mauvais (ouais, il est tard aussi...). Mais ce qui me hérisse le poil, même rare, c'est plus, une fois n'est pas coutume, la forme que le fond...
"Kim Jee-Woon remake Claude Sautet"Ben, ça ne veut rien dire... Je ne pense pas que le chroniqueur des Inrocks ait voulu faire allusion au "E.T. téléphone maison" de Spielberg et la loi des probabilité (et mon cynisme naturel) m'incite à penser que ledit plumitif n'y panne que dalle en anglais.
Pour ceux qui ne suivent toujours pas, si on veut utiliser un anglicisme, qu'on fasse au moins la différence entre un nom et un verbe. Un remake (le nom), c'est une (nouvelle) adaptation d'une oeuvre préexistante. Mais si on utilise le mot précédé d'un sujet et suivi d'un complément, ben c'est tout de suite un verbe et du coup, ça tombe sous la dure loi de la conjugaison, donc: "Kim machin remakes Sautet". Quod erat demonstrandum.
Vous allez me dire; "oui, tu pinaille rien que, on a tous compris et après tout les angliches c'est rien que des étrangers comme les autres" (ça j'autorise moins, mais vous le faîtes quand même, avouez...).
Ce à quoi je répondrai: "Certes..."
Et, après le blanc solennel qui s'impose, je vous engagerai sur la réflexion suivante: doit-on laisser des anglophobes critiquer un art qui (petit a) est prépondéramment anglophone, lui, et (petit b) grandement basé sur le dialogue point d'interrogation.
Est-ce que les critiques de ciné, qu'on ne lit plus tellement de toute façon je vous l'accorde, sont tous, à l'image de ce jeune homme dont je m'interdirai de citer le nom, à ce point allergique à l'anglais qu'ils n'en connaissent les plus élémentaires notions et virgule basent-il donc inévitablement leurs diatribes sur des versions doublées des films qu'on leur présente plus ou moins précocement et en plus gratuitement?
Sans demander à tous d'être complètement mutlilingues, je trouve que la question se pose lorsque l'on sait (et on le sait) que le doublage est la pire des inventions -- dont les français sont les plus grands consommateurs, je me suis laissé dire -- tandis que le sous-titrage, qui n'est qu'un pis-aller, oblige tout de même le spectateur, qu'il soit payé pour ou non, à se concentrer essentiellement sur le quinzième inférieur de l'écran...
Si j'ajoute que mon instinct de vautour m'a poussé à chercher ce que ce jeune homme (j'espère qu'il est jeune, ce serais sa mauvaise mais unique excuse) avait pu commettre ailleurs et que je trouve un mélange de critique ciné et de foot[*] d'un côté (non, les deux ne sont pas et ne seront jamais conciliable, sauf si c'est du Mocky et encore...) et de l'autre un "Top 10" (de l'année, je présume) qui regroupe entre autres "Ratatouille" (n°4), Steak (n°5) et Transformers (n°10 - à égalité avec "300"...) -- et non, ce n'est même pas sur nanarland! -- je dis bravo!
Que cette personne, jeune ou moins jeune, après tout ça ne change rien, ait réussi à se faire embaucher pour parler de ciné est indubitablement une des rares preuves de la réussite des politiques de l'emploi (?!) de la Sarkozie récente. Allons enfants, etc.
Allez, finalement, Télérama, c'est pas si mal...
[*] Juré, je l'invente pas, à propos d'un acteur:
On pourrait dire de la révélation de ce film, comme de Ronaldinho au PSG : "c'est du caviar qui joue avec de la viande hachée !". Les recruteurs sont-ils aveugles?
vendredi 20 juin 2008
Roswell - Chine populaire
Publié par
Nils
Dernière livraison clipesque de notre groupe de Pop-Rock local préféré. A écouter avec les oreilles et à regarder avec un sourire en coin.
Pour plus d'infos sur Roswell, allez sur leur MySpace
mercredi 18 juin 2008
Mort d'Esbjörn Svensson
Publié par
Nils
Esbjörn Svensson est mort le 14 juin 2008 d'un accident de plongée sous-marine dans l'archipel de Stockholm.
Esbjörn Svensson est né en 1964 à Västeras, en Suède. Sa mère jouait du piano classique, son père était un fan de Duke Ellington, et Esbjörn écoutait les derniers tubes de pop à la radio. Au lycée, Esbjörn commence à jouer dans différents groupes, tout en prenant des leçons de piano.
Il fait des études de musique durant les quatre années qui suivirent à l'Université de Stockholm, qui lui permettent de développer les qualités techniques nécessaires à l'expression de ses concepts personnels. Aux côtés de musiciens suédois tels que Jan Johansson, Svensson considère aujourd'hui Chick Corea et Keith Jarrett comme ses influences majeures. Il est capable d'emprunter leurs caractéristiques stylistiques respectives, pourtant distinctes, et de les adapter à sa propre vision musicale.
Depuis le milieu des années 80, Svensson est un musicien reconnu sur les scènes jazz suédoise et danoise[réf. nécessaire]. Il forme son propre trio en 1990 avec son ami d'enfance Magnus Östrom à la batterie. C'est en 1993 qu'il rencontre le troisième membre du trio, Dan Berglund, contrebassiste. C'est la même année que le groupe enregistre son premier album When Everyone Has Gone. Sortiront par la suite d'autres albums qui serviront à installer progressivement le style singulier du trio.
Déjà reconnus en Suède et dans les autres pays Scandinaves, la renommée internationale vient en 2002 avec l'album Strange Place For Snow.
Wikipedia
Le trio suédois EST (Esbjorn Svensson Trio), emmené par le brillant pianiste Esbjorn Svensson, était un subtil alliage entre Thelonious Monk, Robert Wyatt et Radiohead. Une musique haletante et libre, alternant sérénité et urgence. Avec l'improvisation comme leitmotiv.
Downbeat , le prestigieux magazine américain de jazz, ne s'y était pas trompé, en mettant le trio à la "une" dès 2005.
Le Point
Esbjorn Svensson Trio - Behind The Yashmak (live)
Esbjorn Svensson Trio - Dodge The Dodo
Esbjorn Svensson Trio - Round midnight
Playlist Jazz aléatoire
Publié par
Nils
A écouter en faisant autre chose, sans s'énerver.
Rêvez, lisez, dessinez ou aimez...
Rêvez, lisez, dessinez ou aimez...
dimanche 15 juin 2008
L'internet, c'est bien fait quand même...
Publié par
Nils
Si ce n'est pas déjà fait, créez-vous donc une page d'accueil igoogle, c'est sympa et il y a plein de petit trucs pour geek mais ça n'est pas complètement inutile non plus. Après, c'est simple comme trois clicks.
1) Vous cliquez là: Inscription à Messages (Atom)
2) Assurez-vous que Google Reader soit sélectionné pour s'abonner et cliquez sur le gros bouton.
3) Si vous avez Google Reader, c'est probablement que vous savez déjà faire tout ça, donc vous n'avez plus besoin de moi pour la suite.
3bis) Cliquez donc sur "Add to Google Homepage" dans le cas contraire et magie: lorsque vous retournez sur votre page iGoogle, les derniers articles du blog apparaissent devant vos yeux ébaubis.
J'en suis encore tout tremblant moi même tellement que c'est de la balle.
1) Vous cliquez là: Inscription à Messages (Atom)
2) Assurez-vous que Google Reader soit sélectionné pour s'abonner et cliquez sur le gros bouton.
3) Si vous avez Google Reader, c'est probablement que vous savez déjà faire tout ça, donc vous n'avez plus besoin de moi pour la suite.
3bis) Cliquez donc sur "Add to Google Homepage" dans le cas contraire et magie: lorsque vous retournez sur votre page iGoogle, les derniers articles du blog apparaissent devant vos yeux ébaubis.
J'en suis encore tout tremblant moi même tellement que c'est de la balle.
It don't mean a thing if it ain't got that swing
Publié par
Nils
[ A écouter en lisant l'article...]
Le Code Bar est ouvert tout l'été et nous allons donc tenter de vivre les festivals estivaux par procuration. Si vous allez vous dorer la tranche sous des cieux plus cléments, essayez donc de revenir avec des notes dans vos yeux d'enfants (c'est beau comme du Francis Lalanne, non?).
Le Bar ayant maintenant quelques origines méridionales, voici quelques lieux ou la musique se marie à la guarrigue de généralement fort belle manière.
J'aurais du le faire bien avant, mais je vais vous parler ici d'un style musical austère mais indispensable, le jazz.
Imaginez donc une ancienne carrière de pierre où l'on joue sous les étoiles en constante compétition avec les cigales. C'est à Junas, petit village près de Sommières et c'est beau. Chaque année le festival fait découvrir un pays ou une région différente à travers d'artistes qui en sont issus. Cette année, c'est la Sardaigne. Pas un nom connu sur l'affiche mais ça ne fait rien, ce sera de toute façon un voyage non touristique. Ah si, je crois bien avoir vu un hommage à Léo Ferré, ce qui est toujours une bonne chose.
L'année dernière c'était la Norvège et se laisser entraîner par la trompette de Nils Petter Molvaer et la basse de Bill Laswell dans ce décor-là était magnifiquement psychotrope. Je le sais, j'y étais.
Vous l'avez raté et nous aussi, mais j'ai toujours deux trois oreilles qui traînent par là-bas, Jean-Luc Ponty jouait gratuitement à Alès vendredi dernier. Un des meilleurs violoniste de Jazz qui soit, il a jouer seulement avec tout le monde, de Frank Zappa à Eddy Louiss et de John McLaughlin à Didier Lockwood.
L'année dernière c'était Omar Sosa et c'était très bien aussi. Mais je n'y étais pas non plus.
En tout cas, si vous êtes à moins de 150 bornes de la ville où on tue les taureaux en tutu et où on attache les crocodiles aux palmiers, nous vous intimons l'ordre de vous rendre aux Jardins de la Fontaine le 27 juin. Dans sans doute un des plus beaux endroits de la ville, ce sera à nouveau en plein air que se produira Herbie Hancock, accompagné entre autres de Dave Holland. Alors si jamais il ne reste pas de places (moins de 30 reuz, une misère...), nous vous autorisons à dépenser jusqu'à 150 euros pour arracher une enchère sur le réseau. Plus d'infos, de jazz et de blog sur http://jazz70.blogs.com/.
Bon, on a pas vraiment fait le tour de tout ce qu'il y aurait à dire sur le sujet, mais vous voyez l'idée. Le Sud, c'est beau et c'est chaud mais ça ne veux rien dire ça ne swingue pas un minimum.
Le Code Bar est ouvert tout l'été et nous allons donc tenter de vivre les festivals estivaux par procuration. Si vous allez vous dorer la tranche sous des cieux plus cléments, essayez donc de revenir avec des notes dans vos yeux d'enfants (c'est beau comme du Francis Lalanne, non?).
Le Bar ayant maintenant quelques origines méridionales, voici quelques lieux ou la musique se marie à la guarrigue de généralement fort belle manière.
J'aurais du le faire bien avant, mais je vais vous parler ici d'un style musical austère mais indispensable, le jazz.
Imaginez donc une ancienne carrière de pierre où l'on joue sous les étoiles en constante compétition avec les cigales. C'est à Junas, petit village près de Sommières et c'est beau. Chaque année le festival fait découvrir un pays ou une région différente à travers d'artistes qui en sont issus. Cette année, c'est la Sardaigne. Pas un nom connu sur l'affiche mais ça ne fait rien, ce sera de toute façon un voyage non touristique. Ah si, je crois bien avoir vu un hommage à Léo Ferré, ce qui est toujours une bonne chose.
L'année dernière c'était la Norvège et se laisser entraîner par la trompette de Nils Petter Molvaer et la basse de Bill Laswell dans ce décor-là était magnifiquement psychotrope. Je le sais, j'y étais.
Vous l'avez raté et nous aussi, mais j'ai toujours deux trois oreilles qui traînent par là-bas, Jean-Luc Ponty jouait gratuitement à Alès vendredi dernier. Un des meilleurs violoniste de Jazz qui soit, il a jouer seulement avec tout le monde, de Frank Zappa à Eddy Louiss et de John McLaughlin à Didier Lockwood.
L'année dernière c'était Omar Sosa et c'était très bien aussi. Mais je n'y étais pas non plus.
En tout cas, si vous êtes à moins de 150 bornes de la ville où on tue les taureaux en tutu et où on attache les crocodiles aux palmiers, nous vous intimons l'ordre de vous rendre aux Jardins de la Fontaine le 27 juin. Dans sans doute un des plus beaux endroits de la ville, ce sera à nouveau en plein air que se produira Herbie Hancock, accompagné entre autres de Dave Holland. Alors si jamais il ne reste pas de places (moins de 30 reuz, une misère...), nous vous autorisons à dépenser jusqu'à 150 euros pour arracher une enchère sur le réseau. Plus d'infos, de jazz et de blog sur http://jazz70.blogs.com/.
Bon, on a pas vraiment fait le tour de tout ce qu'il y aurait à dire sur le sujet, mais vous voyez l'idée. Le Sud, c'est beau et c'est chaud mais ça ne veux rien dire ça ne swingue pas un minimum.
C'est décidé, je voyage désormais Long Costes...
Publié par
Nils
Je remise l'ordinateur pour aujourd'hui, j'ai déjà bien trop déblatéré pour un dimanche et je vais éviter l'hémorragie des mirettes.
Pour reposer lesdites fentes, je m'enchaîne à La Cellule, la BD de Fabienne Costes et Guillaume Long (KSTR BD - Casterman pour les plus de vingt ans).
Je vous en reparle...
(EDIT: en fait je me suis remis sur l'ordi après l'avoir lu mais pour vous parler d'autres choses. Tout ce que je peux vous dire pour l'instant, c'est que c'est excellent.)
Pour reposer lesdites fentes, je m'enchaîne à La Cellule, la BD de Fabienne Costes et Guillaume Long (KSTR BD - Casterman pour les plus de vingt ans).
Je vous en reparle...
(EDIT: en fait je me suis remis sur l'ordi après l'avoir lu mais pour vous parler d'autres choses. Tout ce que je peux vous dire pour l'instant, c'est que c'est excellent.)
Debriefing: TrakMob au Code, le 14 Juin...
Divinement Jubilatoire
Publié par
Nils
Eric qui mix au Code Bar, c'est la plus sérieuse des retenues au service du plus grand nombre. Un mix disco/funk qui a réjoui les habitués comme les nouveaux venus et qui fait chaud au coeur. Des morceaux que l'on connaît ou que nous pensions connaître avec la patte du maître qui en fait une (pas assez, mais c'est la loi) longue suite de petits moments de bonheur. Et grâce à vous tous, nous l'avons savouré entre amis... Juré, très bientôt on remet ça!
Merci à tous les gens présents, notament Dom, Hervé, Tchid, Lolo (et sa rallonge), Pat, Alex, Dr. Jones (qui nous a fait le plaisir de venir avec Marion et Karen), David et Steak, Jonathan au bar et bien sûr Eric aux platines.
L'été au Code...
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Nils
Tout est sur l'affiche: les nouveaux horaires, encore plus de la meilleur musique et des couleurs qui réchauffent...
Le leitmotiv de l'été: Si le soleil vous manque, le Code Bar en a en stock sur de petits verres ballons!
On en apprend tous les jours...
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Nils
On n'est jamais trop vieux pour se coucher moins con qu'on s'est levé.
Si l'envie vous prend de brancher 2800 watts sur un enrouleur et que vous n'avez aucune inclinaison naturelle pour l'art moderne, l'astuce du jour vous est gracieusement fournie par Nicoppola (Apocalypse Code, Once Upon a Time in a Bar, Dracula Sunrise, Le Un Par Un, deux et trois...):
Ne jamais laisser l'enrouleur enroulé!
...ou l'arroseur arrosé (sauf avec du pamplemousse et un glaçon)
Tout nos voeux pour l'équipe et le chef d'oeuvre à venir, merci à Bruno (fallait trouver le bon bouton), Fab (l'effet joule) et Lolo (il y a toujours du jus à la Caverne du Forez). Grâce à vous tous on a évité un mix a capella.
jeudi 12 juin 2008
Blues-Rock : en contournant les incontournables
Publié par
Nils
Une playlist à écouter en lisant cet article (s'ouvre dans une autre fenêtre)
DE QUOI QU'ON CAUSE?
Du milieu des années 60 jusqu’au début des années 70, un style musical est né et s’est transcendé si vite qu’a l’image de nombre de ses représentants, il n’a pas survécu à son apogée.
Le blues-rock est la réappropriation du blues dans ses textes et ses accords par des jeunes, souvent rebelles ou marginaux équipés de nouveaux jouets bruyants, versatiles et électriques.
L’origine de ce nouvel élan musical est impossible à retracer sans remonter jusqu'à Willie Dixon ou Robert Johnson. Ce n’est pas ici notre propos de toute façon.
De même, il y a de grands noms qu’il serait presque mesquin d’utiliser dans le simple but de remplir un bout d’écran.
Qu’ils aient été dans l’ombre des sus-non-mentionnés, que leur gloire ait été trop éphémère ou simplement que leur renommée n’ait pas su dépasser leurs frontières ou leur temps, il y a pourtant certains groupes que la plupart des gens ne (re)connaissent pas comme des artistes majeurs du genre.
L'ANGLETERRE
Un bon point de départ pour (re)découvrir le genre est l’Angleterre des Animals. Petit groupe de jazz anonyme de Newcastle, ils prennent plus tôt que les autres un tournant blues et rythm-and-blues avec l’arrivée d’Eric Burdon. L’autre nouveauté est l’énergie, voire la sauvagerie qu’ils expriment sur scène et qui leur vaudra leur nom.
Le genre musical que ces groupes créent implique donc souvent l’énergie, la virtuosité et l’originalité d’un guitariste prépondérant. Parmi les moins souvent cités (à tort) Rory Gallagher fera les beaux jours du groupe Taste et Alvin Lee mènera Ten Years After vers les sommets de la scène anglaise. Pete Townshend poussera même Jimi Hendrix à brûler sa guitare au festival de Monterey pour rivaliser avec l’explosive performance des Who.
Mais aucun de ces groupes n’est celui d’un seul homme et il est frappant aujourd’hui de remarquer à quel point cette époque à su réunir autant de talents ensemble.
LES ETATS-UNIS
Alors que Led Zeppelin dominait le genre en angleterre, un groupe américain eut un succès énorme dès leur formation en 1969. En 1970, Grand Funk Railroad vend plus de disques que n’importe quel autre groupe américain. Ils partagent avec leurs homologues britanniques un son clair mais énergique, des rythmes léchés et entraînants et des solos endiablés.
Et pourtant la concurrence ne manque pas outre atlantique. Jefferson Airplane, Big Brother and the Holding Company (que Janis Joplin quittera pour faire la carrière qu’on connaît), Canned Heat, Rare Earth, Iron Butterfly sont les contemporains sinon les prédécesseurs du Grand Funk. (Edit: Sans oublier Steppenwolf!)
Certains d’entre eux étoffent le genre d’ornements psychédéliques, folk, hard, glamour ou jazz.
Le Grateful Dead de Jerry Garcia, sans doute l’un des plus grands guitaristes de l’époque fera de ce nouveau psyché-blues-rock le support des plus grandes performances scéniques de l’époque. Comparable au Fleetwood Mac (le groupe anglo-américain de Peter Green et Mick Fleetwood) des débuts, The Grateful Dead marquera part des prestations si longue qu’elles n’ont pu être enregistrées sur aucun medium de l’époque et si sensuelles et lyriques qu’elles ont poussées Michelangelo Antonioni à les inviter aux côtés de Pink Floyd pour écrire la bande originale de Zabriskie Point.
(C'EST PRESQUE FINI...)
Déjà ce n’est plus tout à fait du blues-rock et si le genre n’est aujourd’hui plus guère qu’une page du passé, la musique contemporaine y a gagné une base solide dont sont issus autant de groupe différents que The Doors, The Velvet Underground, David Bowie, etc…
Quelques noms moins connus se nourrissent aussi du blues-rock et de ces évolutions. Les canadiens de Black Moutain ou The Black Keys s’attachent avec succès à prolonger les fondamentaux du genre et au-delà des populaires Radiohead, Archive, Muse ou Nine Inch Nails, les courants rock alternatif ou post-rock voient émerger des groupes qui s’ils n’attirent pas l’intérêt de la foule pourraient bien à terme nous donner un renouveau underground de l’esprit des années 60. Parmi eux, Tortoise, Mars Volta, This Will Destroy You…
ET SI ON METTAIT DE LA MUSIQUE?
La majorité des groupes mentionnés se doivent d’être écoutés en live, l’énergie déployée sur scène étant une des caractéristiques du genre. Voici néanmoins une liste très restreinte de morceaux illustrant l’article :
The Animals – Bring It On Home To Me
Taste – Sugar Mama
Free – Alright Now
Ten Years After – I’m Going Home
Grand Funk Railroad – We’re An American Band
Grand Funk Railroad – Mr Limousine Driver
Rare Earth – Get Ready
Iron Butterfly – In A-Gadda-Da-Vida
Grateful Dead – Dark Star
Steppenwolf - The Pusher
David Bowie – Life on Mars
The Black Keys – 10 A.M. Automatic
P.S.: dès que j'ai un moment, je mettrai des liens sur tout ces noms, mais n'attendez pas pourgurgl... glogl... gogrell... utiliser votre moteur pour en apprendre plus sur ces groupes et procurez-vous donc quelques-unes de ces chansons par tout les moyens que votre conscience vous autorise à utiliser.
“It’s very hard if you like music at all not to admire Led Zeppelin”Préambule: J'espère avoir le temps et le courage de faire de cette article le premier d'une série sur la musique.
Stephen Fry
(Si on aime un tant soit peu la musique, il est très difficile de ne pas admirer Led Zeppelin)
DE QUOI QU'ON CAUSE?
Du milieu des années 60 jusqu’au début des années 70, un style musical est né et s’est transcendé si vite qu’a l’image de nombre de ses représentants, il n’a pas survécu à son apogée.
Le blues-rock est la réappropriation du blues dans ses textes et ses accords par des jeunes, souvent rebelles ou marginaux équipés de nouveaux jouets bruyants, versatiles et électriques.
L’origine de ce nouvel élan musical est impossible à retracer sans remonter jusqu'à Willie Dixon ou Robert Johnson. Ce n’est pas ici notre propos de toute façon.
De même, il y a de grands noms qu’il serait presque mesquin d’utiliser dans le simple but de remplir un bout d’écran.
Qu’ils aient été dans l’ombre des sus-non-mentionnés, que leur gloire ait été trop éphémère ou simplement que leur renommée n’ait pas su dépasser leurs frontières ou leur temps, il y a pourtant certains groupes que la plupart des gens ne (re)connaissent pas comme des artistes majeurs du genre.
L'ANGLETERRE
Un bon point de départ pour (re)découvrir le genre est l’Angleterre des Animals. Petit groupe de jazz anonyme de Newcastle, ils prennent plus tôt que les autres un tournant blues et rythm-and-blues avec l’arrivée d’Eric Burdon. L’autre nouveauté est l’énergie, voire la sauvagerie qu’ils expriment sur scène et qui leur vaudra leur nom.
Le genre musical que ces groupes créent implique donc souvent l’énergie, la virtuosité et l’originalité d’un guitariste prépondérant. Parmi les moins souvent cités (à tort) Rory Gallagher fera les beaux jours du groupe Taste et Alvin Lee mènera Ten Years After vers les sommets de la scène anglaise. Pete Townshend poussera même Jimi Hendrix à brûler sa guitare au festival de Monterey pour rivaliser avec l’explosive performance des Who.
Mais aucun de ces groupes n’est celui d’un seul homme et il est frappant aujourd’hui de remarquer à quel point cette époque à su réunir autant de talents ensemble.
LES ETATS-UNIS
Alors que Led Zeppelin dominait le genre en angleterre, un groupe américain eut un succès énorme dès leur formation en 1969. En 1970, Grand Funk Railroad vend plus de disques que n’importe quel autre groupe américain. Ils partagent avec leurs homologues britanniques un son clair mais énergique, des rythmes léchés et entraînants et des solos endiablés.
Et pourtant la concurrence ne manque pas outre atlantique. Jefferson Airplane, Big Brother and the Holding Company (que Janis Joplin quittera pour faire la carrière qu’on connaît), Canned Heat, Rare Earth, Iron Butterfly sont les contemporains sinon les prédécesseurs du Grand Funk. (Edit: Sans oublier Steppenwolf!)
Certains d’entre eux étoffent le genre d’ornements psychédéliques, folk, hard, glamour ou jazz.
Le Grateful Dead de Jerry Garcia, sans doute l’un des plus grands guitaristes de l’époque fera de ce nouveau psyché-blues-rock le support des plus grandes performances scéniques de l’époque. Comparable au Fleetwood Mac (le groupe anglo-américain de Peter Green et Mick Fleetwood) des débuts, The Grateful Dead marquera part des prestations si longue qu’elles n’ont pu être enregistrées sur aucun medium de l’époque et si sensuelles et lyriques qu’elles ont poussées Michelangelo Antonioni à les inviter aux côtés de Pink Floyd pour écrire la bande originale de Zabriskie Point.
(C'EST PRESQUE FINI...)
Déjà ce n’est plus tout à fait du blues-rock et si le genre n’est aujourd’hui plus guère qu’une page du passé, la musique contemporaine y a gagné une base solide dont sont issus autant de groupe différents que The Doors, The Velvet Underground, David Bowie, etc…
Quelques noms moins connus se nourrissent aussi du blues-rock et de ces évolutions. Les canadiens de Black Moutain ou The Black Keys s’attachent avec succès à prolonger les fondamentaux du genre et au-delà des populaires Radiohead, Archive, Muse ou Nine Inch Nails, les courants rock alternatif ou post-rock voient émerger des groupes qui s’ils n’attirent pas l’intérêt de la foule pourraient bien à terme nous donner un renouveau underground de l’esprit des années 60. Parmi eux, Tortoise, Mars Volta, This Will Destroy You…
ET SI ON METTAIT DE LA MUSIQUE?
La majorité des groupes mentionnés se doivent d’être écoutés en live, l’énergie déployée sur scène étant une des caractéristiques du genre. Voici néanmoins une liste très restreinte de morceaux illustrant l’article :
The Animals – Bring It On Home To Me
Taste – Sugar Mama
Free – Alright Now
Ten Years After – I’m Going Home
Grand Funk Railroad – We’re An American Band
Grand Funk Railroad – Mr Limousine Driver
Rare Earth – Get Ready
Iron Butterfly – In A-Gadda-Da-Vida
Grateful Dead – Dark Star
Steppenwolf - The Pusher
David Bowie – Life on Mars
The Black Keys – 10 A.M. Automatic
P.S.: dès que j'ai un moment, je mettrai des liens sur tout ces noms, mais n'attendez pas pour
mardi 10 juin 2008
Qu’est-ce qu’un bar?
Publié par
Nils
Introduction pompeuse : alors qu’il semble que les lieux de rencontres sont aujourd’hui en voie de disparition au tout au moins de concentration, il convient de s’interroger sur l’utilité du bar, ce qu’il est et ne devrait pas être.
Mais l’être humain est ainsi fait qu’il préfère se livrer à ces activités en compagnie d’autres hommes et femmes.
Entrer dans un bar et s’installer au comptoir, au milieu d’inconnus, c’est se déclarer disponible à la rencontre, à l’échange, à l’autre en somme.
Le bar est aussi le lieu où l’on confronte ses idées, où l’on teste son esprit et ses connaissances contre ou avec celles de nos semblables. C’est au bar que l’on fait part de ce qui nous tient le plus à cœur, mais là aussi que l’on peut se montrer aussi peu sérieux qu’on le veut.
La gaudriole peut être à la fois le support et la soupape des plus profondes réflexions (ça, c'est de moi).
Nous venons brillamment de démontrer que l’on peut tout dire dans un bar, dans les limites où l’on n’offense pas nos compagnons, bien entendu. Quoi que… Ca dépend comment c’est fait :
Et en plus, si ça peut lui permettre de vivre…
Beaucoup de suicidés se sont arrêtés sur le seuil de la mort par le souvenir du café où ils vont jouer tous les soirs leur partie de dominos.On pourrait dire que le bar est l’endroit ou l’on paie pour ce qu’on pourrait faire chez soi pour rien. C'est-à-dire boire, discuter, jouer… Ce qui est absolument correct.
(Honoré de Balzac)
Mais l’être humain est ainsi fait qu’il préfère se livrer à ces activités en compagnie d’autres hommes et femmes.
Entrer dans un bar et s’installer au comptoir, au milieu d’inconnus, c’est se déclarer disponible à la rencontre, à l’échange, à l’autre en somme.
L’apéro, c’est les verres de contactsNous pouvons donc d’ores et déjà en tirer l’impérieuse conclusion de la nécessité d’un bar d’être et de rester ouvert à tous.
(Antoine Blondin)
Le bar est aussi le lieu où l’on confronte ses idées, où l’on teste son esprit et ses connaissances contre ou avec celles de nos semblables. C’est au bar que l’on fait part de ce qui nous tient le plus à cœur, mais là aussi que l’on peut se montrer aussi peu sérieux qu’on le veut.
La gaudriole peut être à la fois le support et la soupape des plus profondes réflexions (ça, c'est de moi).
Nous venons brillamment de démontrer que l’on peut tout dire dans un bar, dans les limites où l’on n’offense pas nos compagnons, bien entendu. Quoi que… Ca dépend comment c’est fait :
Si les cons volais tu serais chef d'esc... non, t'es tellement con que tu décollerais même pas.Et le patron dans tout ça ? Et bien c’est à lui de nous fournir l’environnement qui nous permettra de rencontrer et d’échanger. Non pas en cherchant à attirer une clientèle homogène et monolithique mais en rassemblant toutes sortes de gens dans un cadre où chacun trouvera le confort nécessaire à la rencontre et à l’échange.
(« Brèves de comptoir », Jean-Marie Gourio)
Et en plus, si ça peut lui permettre de vivre…
La modestie honteuse et la pudeur rougissante sont les mamelles ordinaires d'un pourboire exorbitant.
(Antoine Blondin)
vendredi 6 juin 2008
jeudi 5 juin 2008
mercredi 4 juin 2008
ViralCom
Publié par
Nils
Extrait de la newsletter de Télérama:
Et si toutes ces vidéos virales qui font le succès de YouTube (les expériences chimiques impliquant des Mentos et du Coca, les bébés qui se bidonnent...) étaient produites par des professionnels en studio? C'est le point de départ d'une minisérie parodique américaine, Viralcom, dont les épisodes ne dépassent pas cinq minutes. Plutôt drôle, à condition d'être assez versé en science des vidéogags du Web
www.joeyanddavid.com/channels/viralcom
Et si toutes ces vidéos virales qui font le succès de YouTube (les expériences chimiques impliquant des Mentos et du Coca, les bébés qui se bidonnent...) étaient produites par des professionnels en studio? C'est le point de départ d'une minisérie parodique américaine, Viralcom, dont les épisodes ne dépassent pas cinq minutes. Plutôt drôle, à condition d'être assez versé en science des vidéogags du Web
www.joeyanddavid.com/channels/viralcom
lundi 2 juin 2008
Laugh now...
Publié par
Nils
dimanche 1 juin 2008
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